Cette exposition a vu le jour dans le cadre des Premières Rencontres internationales du Cinéma Vérité, sur le thème des mines antipersonnel, à Paris du 12 au 14 octobre 2007. Dans le cadre de ce Festival, Marcho Doryila a également présenté un film inédit de Mylène Sauloy Petit précis de balistique à l'usage des civils tchétchènes.
Cette exposition rend hommage au travail de notre amie et partenaire de longue date, Rayana Sadoulaeva, directrice de l'association Spasiom Pakalenie qui travaille avec les jeunes mutilés de guerre, victimes des mines, à Grozny. Rayana a reçu le Grand Prix Humanitaire du Figaro en 2006.
Cette exposition a été réalisée grâce aux photos de Cyril Letourneur.
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Ils sont jeunes. Ils sont Tchétchènes. ce sont des enfants de la guerre. Rescapés d'un conflit de dix ans qui a ravagé leur pays et fait dans sa violence démoniaque plus de 200 000 morts (20% de la population tchétchène). Ils sont vivants. Mais mutilés à vie. Un bombardement ou l'une des mines antipersonnel qui truffent le sol du pays entier, a emporté un morceau de leur chair, de leur bonheur de vivre et de leur vingt ans.
Une femme tchétchène a fait de leur cause son combat exclusif. Six ans déjà que Rayana et son équipe tiennent par les épaules ces jeunes fracassés par la guerre. Avec une association dont le nom évoque autant le cri d''alarme que l'élan salvateur, "Spasiom Pakalenie", "Sauvons la génération!", elle prend en main leur réhébilitation physique, les aide à retrouver leur autonomie en les appareillant et le goût du vivre grâce à un soutien constant, qui s'étend aussi à leurs familles. Elle s'obstine. Ils renaissent. Portraits d'espoir.
texte: Annick Lacroix
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